Alliant des teintes éclatantes à un drame initialement sombre, la saison 1 de Honey Lemon Soda met un certain temps à s’installer. Issue du manga de Mayu Murata, qui a été publié en série dans le magazine de mangas shojo Ribon de Shueisha, cette adaptation par JC Staff ne parvient pas à rivaliser avec les œuvres classiques déjà bien ancrées. Elle peine même à atteindre le niveau des récents succès tels que A Sign of Affection. Cependant, en franchissant les obstacles de son développement, elle propose une série plaisante et visuellement captivante. Néanmoins, à l’instar de nombreuses autres adaptations shojo récentes (en laissant de côté quelques exceptions notables), elle se conclut avant d’avoir vraiment captivé l’audience.
La première saison de Honey Lemon Soda raconte l’histoire d’Uka Ishimori ( Kana Ichinose ), une jeune fille introvertie et manquant de confiance en elle. Ayant été victime de harcèlement durant ses années de collège et baptisée « stone » en raison de sa personnalité discrète, elle aspire à un nouveau départ en intégrant le lycée. Ce changement s’amorce grâce à une rencontre inattendue avec Kai Miura ( Shōgo Yano ), qui l’encourage à surmonter ses inhibitions et à se montrer plus sociable dans son nouvel environnement scolaire. Toutefois, ce parcours s’avère semé d’embûches et nécessite du temps. Au fil de leurs échanges et de leur complicité grandissante, Uka commence à ressentir des sentiments pour lui, et leur histoire devient l’un des principaux centres d’intérêt de la série.
Au départ, ni Uka ni Kai ne montrent vraiment leur côté aimable. Uka, en revanche, ressent profondément les humiliations qu’elle a vécues. Néanmoins, elle est constamment dépeinte comme une personne vulnérable qui a besoin que Kai vienne à son secours, ce qui finit par être exaspérant. C’est regrettable, car au fil des épisodes, Uka commence à gagner en autonomie, mais ce processus prend énormément de temps. Ce n’est qu’à partir de l’épisode 6 qu’elle commence à s’affranchir de l’influence de Kai et à affirmer sa propre indépendance.
La progression dans l’intrigue contribue à atténuer les faiblesses du personnage principal.

En outre, Kai se présente comme un personnage déroutant à cause de son comportement oscillant entre affection et distance envers Uka. Bien que les histoires d’amour teintées de mystère et de romantisme ne soient pas inédites, l’on peut au moins saisir les raisons de leurs actions et être assuré de la profondeur de leurs sentiments. Dans les premiers épisodes, la série doit réussir à nous faire croire qu’il éprouve des sentiments pour Uka, ce qui semble pourtant évident. Là encore, cette dynamique évolue au fil de la série, mais cette approche de l’amour « difficile » laisse à désirer.
Ce couple occupe une place centrale, ce qui est plutôt inhabituel, car Uka a encore un long chemin à parcourir avant de s’investir pleinement dans sa première relation. Kai se trouve également dans une situation similaire, bien que la série lui accorde moins de temps que ce qu’elle consacre à Uka. Cette dernière est fortement influencée par le regard des autres, que ce soit en raison de la nature surprotectrice de son père ou du désir constant de Kai qu’elle prenne confiance en elle. Les interactions entre Uka et ses amies brillent dans la première partie de la série, offrant un moment de répit face à ces pressions extérieures. Certaines des séquences les plus réussies mettent en lumière le couple, qui devient de plus en plus distinctif et divertissant au fil des épisodes.
En revanche, la première saison de Honey Lemon Soda connaît une nette amélioration en termes de qualité à partir de la fin de son deuxième acte. Bien qu’Uka continue d’être en proie à des moments d’émotion intense et que l’affection pour Kai, qui émerge en tant que figure protectrice, soit palpable, la narration adopte un ton plus léger. Ce changement s’explique en grande partie par l’animation dynamique et enjouée qui se manifeste dès le sixième épisode. Dès lors, la série se libère de son ambiance dramatique pesante, offrant une énergie nouvelle qui émerge finalement au fil des épisodes.
Cela illustre l’autonomie croissante d’Uka. Plus épanouie, l’animation devient aussi plus lumineuse. Le design des personnages, à l’exception d’Uka qui semble un peu trop simpliste, est vif et met en avant des aspects distinctifs soulignant leurs caractères. L’animation véhicule une grande chaleur et une richesse dans les paysages extérieurs, jouant sur la lumière et les ombres pour offrir une perception plus réaliste du temps et du cadre. La série puise ses racines dans la nature, ce qui se manifeste dans la décoration de la chambre d’Uka. Cet espace s’anime grâce à la diversité des plantes qui embellissent ses murs.
La première saison de Honey Lemon Soda se compose de deux épisodes captivants.

La magie de l’animation se révèle pleinement grâce à Kiyotaka Ohata, qui assure à la fois la réalisation et l’écriture des épisodes 6 et 11. Énergique et marquée par des montages rapides et dynamiques, la direction adoptée ici présente une approche plus fluide en termes de style et d’esthétique. En revanche, les autres épisodes sont caractérisés par des angles rigides et des designs de personnages souvent incohérents, tandis que les épisodes 6 et 11 optent pour une approche plus exagérée. Cette mise en scène privilégie une simplification des personnages afin de servir une comédie percutante.
La première saison de Honey Lemon Soda est pleine d’un humour subtil qui se déploie particulièrement bien dans les épisodes de Kiyotaka Ohata, où les visuels complètent harmonieusement le scénario. Cependant, l’épisode 11 se distingue également par sa touche romantique, alors qu’Uka prend conscience qu’elle doit endosser le rôle de protectrice et d’héroïne pour se mesurer à Kai. Malheureusement, cette profondeur de caractère et d’évolution font défaut dans d’autres segments de la série.
Nous ne trouvons que des éléments évocateurs dissimulés sous l’apparence « décontractée » de Kai. Une écriture plus développée aurait été bénéfique pour resserrer certains moments narratifs et offrir une analyse plus riche. Il est regrettable que certains épisodes n’aient pas réussi à atteindre leur plein potentiel. Cela est particulièrement vrai pour ceux qui embrassent le registre dramatique, tel que l’épisode 9. Néanmoins, ces petites nuances visuelles jouent un rôle crucial.
La première saison de Honey Lemon Soda a du mal à répondre aux attentes. Bien que l’adaptation soit de qualité, elle n’atteint pas une pleine maturité, à l’exception de deux épisodes marquants réalisés par Kiyotaka Ohata. Néanmoins, le manga possède assez de charme et d’émotion pour continuer une narration qui, malgré sa fin apparente, donne l’impression de n’être qu’à ses débuts.
Vous pouvez maintenant regarder la saison 1 de Honey Lemon Soda en streaming sur Crunchyroll.
Soda au miel et au citron – Saison 1 | |
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Évaluation | 6,5/10 |
Résumé La première saison de Honey Lemon Soda n’atteint pas tout à fait ses objectifs. Bien qu’elle présente quelques aspects intéressants, l’adaptation ne parvient pas à se bonifier, à l’exception de deux épisodes remarquables réalisés par Kiyotaka Ohata. |
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Source : https://butwhytho.net/2025/03/honey-lemon-soda-season-1-review/
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