Le créateur de Cowboy Bebop veut vraiment faire un film, mais un problème se dresse sur son chemin

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By Jérôme

Durant de nombreuses années après l’achèvement de Cowboy Bebop, l’interrogation persistait sur la possibilité pour Shinichirō Watanabe, le créateur emblématique de l’anime, de retourner dans son univers de science-fiction adoré ou d’inventer quelque chose qui capterait l’essence de son œuvre intemporelle. Interrogé sur l’éventualité d’un retour dans ce style, Watanabe reconnaît que la pression des attentes extérieures peut parfois entraver son processus créatif. Ainsi, il a décidé de se concentrer sur une nouvelle initiative, Lazarus, une série animée de 13 épisodes qui sera diffusée sur Adult Swim en 2025. Bien que certains éléments de Cowboy Bebop se retrouvent dans ses sujets et son ambiance, Watanabe tenait à préciser que Lazarus représente une vision entièrement nouvelle qui est pleinement autonome.

Watanabe, une figure emblématique de l’univers de l’anime, est largement reconnu pour son œuvre innovante sur Cowboy Bebop, cette série de 1998 qui a marqué les esprits et a joué un rôle clé dans la diffusion internationale de l’anime. Toutefois, sa carrière comprend également d’autres œuvres saluées par la critique, notamment Samurai Champloo, Space Dandy, et la série Carole & Tuesday diffusée sur Netflix. En dépit de son impact considérable, Watanabe demeure ferme dans sa conviction que la créativité doit émerger d’une véritable passion personnelle plutôt que d’attentes externes. Cette philosophie a orienté chacune de ses décisions au fil des ans, y compris son choix de ne pas revisiter Cowboy Bebop ou de ne pas développer une suite directe.

Shinichirō Watanabe enrichit son parcours avec un nouvel anime de science-fiction dynamique

Lazarus sera présenté en avant-première mondiale sur Adult Swim en 2025

Lazarus marque le retour de Watanabe dans l’univers de la science-fiction, un domaine qu’il n’a pas pleinement exploré depuis Cowboy Bebop. Située en 2052, cette série envisage une société idéale née grâce à Hapna, un médicament révolutionnaire contre la douleur. Son inventeur, le Dr Skinner, disparaît peu après le lancement du produit, pour réapparaître trois ans plus tard en annonçant ses effets secondaires catastrophiques. Face à une menace d’extinction imminente dans 30 jours, l’humanité doit se mobiliser d’urgence pour dénicher un antidote. Au cœur de ce récit se trouve Axel, un acrobate criminel devenu un héros à contrecoeur. L’odyssée d’Axel promet d’allier des scènes de parkour captivantes aux réflexions existentielles typiques de Watanabe.

Watanabe admet que Lazarus partage des points communs avec Cowboy Bebop, principalement en raison de l’impact qu’a eu Keiko Nobumoto, la scénariste disparue qui a travaillé avec lui pour les deux productions. Après le décès de Nobumoto en 2021, Watanabe a pris l’initiative de conclure l’intrigue par lui-même, intégrant des motifs tirés de crises réelles telles que l’épidémie d’opioïdes et les changements climatiques. Malgré ces connections, il insiste sur le fait que Lazarus ne vise pas à ressusciter le passé, mais plutôt à illustrer l’évolution de sa perspective artistique. Bien qu’aucune date officielle de diffusion pour Lazarus n’ait été communiquée, Watanabe assure que les 13 épisodes sont finalisés et prêts à être diffusés en 2025.

Watanabe est fermement persuadé que Lazarus peut se suffire à lui-même

Les combats et la musique au cœur de l’œuvre de Watanabe

Dans sa quête d’une expérience plus immersive, Lazarus réinvente les standards de l’animation d’action conventionnelle. Watanabe a engagé Chad Stahelski, le réalisateur de John Wick, pour diriger la chorégraphie des batailles, garantissant que chaque scène dégage une crédibilité physique. Le titre de la série est inspiré d’un titre de 1992 du groupe Britpop The Boo Radleys, tandis que la bande sonore, qui inclut des artistes tels que Kamasi Washington, Bonobo et Floating Points, accompagnera aussi bien les séquences haletantes que les instants de réflexion de Lazarus. Watanabe estime que cette combinaison variée de genres musicaux a joué un rôle clé dans la création de scènes à la fois captivantes sur le plan visuel et chargées d’émotion.

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Bien que Watanabe mette l’accent sur le fait que Lazarus représente une nouvelle direction par rapport à Cowboy Bebop, il admet que les parallèles sont inévitables. « Je n’ai aucune objection à ce que les gens découvrent la série en raison de mon précédent travail sur Cowboy Bebop », affirme-t-il. « Cependant, je suis convaincu qu’après avoir visionné Lazarus, ils sentiront que cela a sa propre identité. » Tandis que les aficionados continuent de rêver d’un long-métrage ou d’une suite à Cowboy Bebop, Watanabe reste déterminé à créer des récits qui résonnent profondément avec lui. Cet engagement envers l’innovation et l’authenticité est emblématique de son parcours, et Lazarus semble prêt à prolonger cet héritage.

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