Excellente nouvelle pour les amateurs de sadomasochisme. Vous pouvez maintenant vous infliger des punitions répétées en découvrant que Kraven the Hunter est enfin accessible sur les plateformes numériques. Ce film, mettant en vedette Aaron Taylor-Johnson dans le rôle principal de l’anti-héros, n’a peut-être pas brillé au box-office, mais il fait une arrivée anticipée pour le visionnage à domicile, attirant ainsi les fans curieux de découvrir ses intrigues.
Malgré la direction du cinéaste nommé aux Oscars JC Chandor (Margin Call, All Is Lost), Kraven the Hunter s’est révélé être un raté retentissant pour Sony. Le film a généré seulement 345 000 dollars aux États-Unis le week-end dernier, portant son cumul mondial à une décevante somme de 59 millions de dollars. Ce montant est bien en deçà du budget prévu de 120 millions de dollars. De plus, les productions Spider-Man de Sony qui ne mettent pas en scène le célèbre héros araignée ont souvent du mal à trouver leur public, sauf si elles incluent Venom, incarné par Tom Hardy.
Ce film a également obtenu le triste privilège d’être reconnu comme le plus grand échec de toute la saga. Tandis que Morbius s’est transformé en un phénomène mémétique sur la toile après sa sortie, finissant par engranger 160 millions de dollars à l’échelle mondiale, et que le secret bien gardé de Madame Web s’est arrêté à 100 millions de dollars, Kraven n’a pas réussi à susciter d’engouement ni d’excitation notables. Avec un score de seulement 24 millions de dollars aux États-Unis et 35 millions de dollars à l’international, il est évident que le film n’a pas résonné avec le public, quelle que soit la manière. Peut-on vraiment envisager un échec en tant que mème ?
Quelle est la qualité de « Kraven le chasseur » ?
Dans son évaluation marquée 3 sur 10, Aidan Kelley de So Films a infligé au film le même sort que celui que Kraven réserve à ses victimes : il l’a totalement décortiqué. Il a mis en lumière le fait que Sony a enchaîné les productions de qualité médiocre et a salué la décision de mettre un terme à l’aventure calamiteuse qu’a représentée l’univers des personnages Marvel chez Sony Pictures, quel que soit le nom qu’ils lui ont attribué.
Après un enchaînement de cinq films qui n’ont pas trouvé grâce aux yeux des critiques, Kraven the Hunter aurait pu constituer la dernière chance de relancer la saga. Pourtant, ce film commet précisément les mêmes faux pas qui ont été relevés depuis le premier Venom. Il ressemble presque à un florilège des pires erreurs de ses prédécesseurs, mêlant l’idée mal pensée de Venom, le récit à peine logique de Morbius, et les défaillances techniques perplexes de Madame Web.
L’avenir nous le dira, mais il semble que Sony et l’équipe chargée de ces productions soient enfin à l’écoute des retours afin d’apporter une évolution, ce qui est justement l’essence même de la critique : promouvoir un changement positif. Souhaite-je ardemment que Kraven the Hunter s’impose comme un film de super-héros de bien meilleure facture ? Absolument, mais il est révélateur de constater que les lacunes du film sont si manifestes qu’elles ouvriront probablement la voie à de meilleures œuvres à l’avenir.
Kraven le Chasseur est maintenant accessible en streaming pour ceux qui désirent le découvrir. N’oubliez pas de suivre So Films pour toutes les nouveautés à venir.