American Primeval Review – « Une odyssée brute et sanglante »

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By Jérôme

Disponibilité en streaming sur : Netflix

Épisodes regardés : 6 sur 6

American Primeval est un western situé à une époque précédant l’émergence du Far West tel que nous le connaissons. En conséquence, il n’y a pas de bars bruyants ni de cow-boys dans le sens classique du terme. La mélancolie a été entièrement éliminée, mise de côté pour faire place à une exploration sordide, bien plus fidèle, qui nous plonge dans les véritables origines de ce que l’on appelle le pays de la liberté.

Créé par le scénariste de The Revenant, Mark L. Smith, American Primeval explore un univers sombre avec une intensité violente qui rend l’expérience à la fois troublante et captivante. En réalité, il ne cherche pas à offrir un sentiment de confort ; c’est précisément l’essence de son propos. Dès le premier épisode, on suit le parcours de Sara Rowell (Betty Gilpin) et de son fils Devin (Preston Mota), confrontés à une réalité sanguinaire qui les contraint à naviguer entre des groupes en conflit à chaque étape. Par moments, la violence semble presque incessante, mais au milieu de cette lutte pour la survie, des moments de compassion émergent dans ce récit qui, bien que largement fictif, parvient à évoquer les vérités de l’existence à une époque révolue.

Dans son expression la plus aboutie, American Primeval se présente comme une épopée sauvage et violente…

Chaque toile obscure et marécageuse semble si effacée qu’on peut presque ressentir le froid qui s’échappe de l’écran. Ce n’est pas vraiment un spectacle plaisant à contempler, même si certains panoramas sont véritablement époustouflants lors des brefs instants où l’on peut reprendre son souffle. C’est dans ces moments de tranquillité que le toujours impressionnant Gilpin se distingue le mieux. Taylor Kitsch, quant à lui, se montre moins captivant dans le rôle de son guide, Isaac, qui souffre parfois d’une certaine monotonie, surtout en comparaison avec Kim Coates ou un Dane DeHaan particulièrement excentrique.

Grâce à l’intervention de spécialistes culturels, des mesures ont été prises pour éviter de tomber dans des stéréotypes concernant les personnages autochtones, même si la série reste largement dominée par une distribution majoritairement blanche. Un dénouement attendu et des choix de personnages quelque peu simplistes peuvent limiter l’impact de la série, mais dans ses moments forts, American Primeval se présente comme une aventure brutale et visceral qui vous frappera en plein front, tel un tomahawk lancé avec force.

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