Disponible sur : Apple TV+ Nombre d’épisodes regardés : 8 sur 8
On entend souvent dire que « les passionnés de mathématiques sont sans doute les individus les plus menaçants de la planète », mais cette affirmation, tout comme de nombreuses autres dans la série, paraît artificielle et parfois peu habile. On a l’impression que Prime Target n’est pas totalement à l’aise avec son ton sarcastique, l’écriture cherchant à compenser par des répétitions et des séquences interminables qui ne s’écoulent pas comme on pourrait l’espérer. C’est regrettable, car dans un paysage saturé de thrillers à la Harlan Coben, Prime Target mérite d’être salué pour sa capacité à penser différemment, à l’image de la démarche d’Edward dans sa recherche de formules révolutionnaires. Si seulement la série pouvait exploiter ce potentiel de manière plus efficace.
Il est indéniablement agréable de découvrir deux « protagonistes » hésitants face aux clichés du genre action/romance, surtout quand on considère qu’Edward est homosexual (et possiblement neurodivergent). Cependant, Woodall et Swindell semblent limités par le scénario. Malgré cela, ils réussissent à briller davantage que leurs collègues expérimentés, comme David Morrissey et Martha Plimpton, qui, bien que talentueux, paraissent étonnamment fades dans cette interprétation. Vers la conclusion, le rythme s’intensifie avec des enjeux croissants, mais à ce stade, Prime Target donne plus l’impression d’un casse-tête à résoudre que d’une série à apprécier, même si la fin réserve une certaine curiosité.