Lorsqu’un scénariste s’attelle à la création d’un film d’horreur, il existe certaines techniques éprouvées pour susciter des frissons. Par exemple, intégrer un poème inquiétant ou introduire un enfant aux comportements étranges sont parmi les choix efficaces. Ces éléments ont brillamment fonctionné pour Jennifer Kent dans son œuvre de 2014, The Babadook. En plus d’assumer la rédaction du scénario, Kent a également dirigé ce film, qui représente son premier long métrage et a permis d’établir sa réputation en tant que l’une des nouvelles voix les plus prometteuses dans le domaine de l’horreur au cours de la dernière décennie. Bien que cette œuvre puisse évoquer une histoire classique de monstres surnaturels, son interprétation plus profonde et ses thèmes complexes la différencient nettement des productions similaires. Même si ce n’est peut-être pas le moment idéal pour visionner des films d’horreur, les amateurs de frissons voudront prochainement se tourner vers Netflix, car ce film quittera la plateforme le 25 janvier.
Dans The Babadook, Essie Davis (True History of the Kelly Gang) incarne Amelia Vanek, une femme éplorée par la perte inattendue de son époux. Confrontée à une réalité qu’elle n’aurait jamais imaginée, Amelia devient mère célibataire, assumant seule la responsabilité de son fils Samuel (Noah Wiseman), issu de son mariage. En proie à son propre chagrin et aux émotions lourdes liées à la perte de son compagnon, Amelia peine à créer l’espace nécessaire pour gérer les sentiments accablants de Samuel. Les événements prennent une tournure cauchemardesque lorsque leur domicile est envahi par une force surnaturelle connue sous le nom de The Babadook.
Que peut-on tirer de tout cela ?!
Évidemment, The Babadook propose un récit inquiétant centré sur un créature émergeant d’un livre qui sema le chaos au sein d’une famille déjà vulnérable. Cependant, en creusant un peu plus, ce film se révèle être une réflexion allégorique sur le chagrin et les défis inhérents à la maternité. Le monstre incarne les émotions intenses qu’éprouvent Amelia et Samuel suite à la perte de leur proche, illustrant comment leur existence est irrémédiablement altérée par ce manque cruel. Pour son premier long-métrage en tant que réalisatrice, Kent réalise un travail exceptionnel en harmonisant ces thèmes, donnant ainsi naissance à une œuvre d’horreur contemporaine à la fois troublante et emblématique de la culture queer.
Invitez l’essence de The Babadook chez vous durant le mois suivant, avant que ce film ne disparaisse de Netflix le 25 janvier.