Disponible sur : Apple TV+ Nombre d’épisodes regardés : 10 sur 10
Comme le souligne un proverbe connu, à Hollywood, l’ignorance règne en maître. Cette affirmation est d’autant plus pertinente à notre époque saturée de café, de plateformes diverses et d’intelligence artificielle : la fabrique de rêves de Los Angeles semble plus désordonnée que jamais. C’est donc le moment idéal pour Seth Rogen de contrecarrer cette machine, en tournant en dérision l’absurdité qui caractérise l’industrie du cinéma à travers une satire astucieuse de dix épisodes, riche en esprit, en finesse et en légèreté, agrémentée de courtes apparitions inattendues.

Matt Remick, incarné par Rogen, apparaît comme un chef de studio peu conventionnel, rempli d’insécurités et aussi désarmant qu’un café au lait. Malgré cela, il se révèle être le guide parfait pour naviguer dans cet univers chaotique, tentant sans relâche de produire des œuvres mémorables, mais se heurtant souvent à ses propres défauts et aux attentes écrasantes, menant à des résultats complètement ratés. Le premier épisode introduit la série avec une intensité frappante : Matt reçoit l’ordre de son patron redoutable (interprété avec brio par Bryan Cranston) de reproduire le triomphe de Barbie – « Si Warner Bros. a pu empocher un milliard de dollars grâce aux formes en plastique d’une poupée sans sexe, nous devrions être capables de générer deux milliards avec la marque Kool-Aid » – et cela, tout en irritant plusieurs stars en chemin. Quand Martin Scorsese se mettra à pleurer dans les bras de Charlize Theron, le Studio vous aura probablement déjà happé.
Il semble que le Studio soit capable de poursuivre son activité.
Au cours des épisodes suivants, Matt réussit à saboter un projet flamboyant réalisé par Sarah Polley, se retrouve en désaccord avec Ron Howard et est réprimandé par Ice Cube. La série atteint son sommet en abordant un thème empreint de réalité amère : une intrigue comique met en scène le protagoniste et son groupe d’amis un peu ternes (le costume sucré d’Ike Barinholtz, l’ambitieux jeune cadre de Chase Sui Wonders, et la responsable du marketing des boissons énergisantes ambulantes incarnée par Kathryn Hahn) en train de débattre de la diversité raciale d’un de leurs acteurs. Certains épisodes intermédiaires manquent de dynamisme, et la notion d’IA n’est évoquée que brièvement (un potentiel narratif riche pour ce genre de série), mais dans l’ensemble, l’humour et l’intelligence sont toujours au rendez-vous. Heureusement, les choses culminent alors que Continental Studios présente son programme en difficulté au Cinema-Con de Las Vegas pour une conclusion en deux épisodes, mettant en scène des stupéfiants, le journaliste de divertissement Matthew Belloni et des apparitions d’invités funs comme Zoë Kravitz et Dave Franco.
Entre « Entourage » et « Curb Your Enthusiasm » (curieusement, Scorsese y a aussi campé son propre personnage), le studio paraît être en position de force. Rogen dispose sans conteste d’un vaste réseau professionnel. De plus, étant donné qu’il réussit à inclure Ted Sarandos, le directeur de Netflix, dans une série pour Apple TV+ !, ses talents semblent vraiment étendus.
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Source : https://www.empireonline.com/tv/reviews/the-studio/
– www.empireonline.com –
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