Critique de A Thousand Blows – « Un coup de poing »

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By Jérôme

Disponible sur : Disney+ Nombre d’épisodes visionnés : 6 sur 6

Steven Knight a vraiment le don de concocter des drames historiques palpitants. Après SAS: Rogue Heroes et près de trois ans après la conclusion de Peaky Blinders sur nos écrans, ce scénariste originaire de Birmingham nous revient avec une nouvelle série britannique de grande qualité, à nouveau inspirée par des personnages et des décors tirés de la vie réelle. Bien que la transformation impressionnante de Stephen Graham, connu pour Boiling Point et This Is England, en un redoutable boxeur de niveau professionnel soit sans doute l’attrait principal, Knight parvient également à établir un cadre plus vaste et captivant.

Les caractéristiques emblématiques des œuvres antérieures de Knight sont omniprésentes dans cette production. Le récit regorge de retournements de situation fascinants, avec ses intrigues complexes et ses rivalités meurtrières, ainsi qu’un pub familial qui évoque l’univers de la Peaky Blinders. De puissants échos sociaux et politiques imprègnent également le film, mettant en lumière le fossé évident entre la classe ouvrière en détresse de l’East End et l’aristocratie prospère du West End.

La transformation de Stephen Graham est vraiment impressionnante.

Ce qui rend A Thousand Blows si captivant, c’est la profonde camaraderie qui unit Hezekiah (Malachi Kirby) et Alec (Francis Lovehall), ainsi que leur parcours émouvant en tant qu’immigrants. Au sein d’un groupe d’acteurs britanniques talentueux, Kirby, qui a brillé dans Small Axe, se distingue particulièrement par sa capacité à représenter l’évolution émotionnelle d’Hezekiah avec finesse. Il rivalise avec Graham, au charisme puissant, qui incarne le redoutable Henry « Sugar » Goodson, un combattant et tenancier de pub. La transformation de Graham est stupéfiante, apportant une intensité qui rappelle la violence de Combo dans This Is England tout en révélant une colère animale et frénétique. Malgré la masculinité toxique et la résistance à l’innovation, son personnage possède une profondeur surprenante, même si le récit ne permet pas d’explorer pleinement cette complexité.

Les aventures et les désordres provoqués par le syndicat criminel féminin des Quarante Éléphants sont fascinants, surtout dans le cadre du patriarcat de l’époque victorienne. La figure emblématique de ce groupe, l’incroyable Mary Carr, brillamment interprétée par Erin Doherty, tisse le lien entre les divers éléments de l’histoire, tandis que sa chimie avec Hezekiah, incarné par Kirby, est réellement captivante. Il est vraiment regrettable que les interactions entre Mary et Sugar, à qui prête vie Graham, ne soient pas plus fréquentes, surtout compte tenu de leur passé partagé fréquemment mentionné. On retrouve aussi des personnages secondaires interprétés par James Nelson-Joyce, Jason Tobin et un Daniel Mays peu exploité – mais avec autant de personnages et de récits à gérer, l’ensemble peut parfois sembler un peu trop compliqué.

L’action se passe dans un univers souterrain obscur et sale, enrichi par des décors et des costumes spectaculaires qui rendent l’expérience captivante. Une scène de braquage palpitante constitue un des points culminants, tout comme les affrontements de boxe intenses et violents, notamment un combat qui risque de laisser tout le monde sans voix. Mike Tyson, prépare-toi à être impressionné.

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Source : https://www.empireonline.com/tv/reviews/a-thousand-blows/

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