En dépit de la renommée de ses interprètes, Moonrise (2025) demeure une aventure souvent perplexe. La série tente d’explorer le théâtre spatial tout en se concentrant sur des drames humains au milieu des étoiles, mais elle peine à se faire une place, trop engluée dans une trame narrative en constante mutation. L’intrigue est dense et les réponses se font rares. Bien que l’animation soit à la fois vibrante et fascinante, et que certains personnages ainsi que leurs interactions parviennent à nous émouvoir, cela ne suffit pas à soutenir l’ensemble de la série.
Moonrise (2025) se situe dans un avenir proche où l’humanité a instauré un gouvernement mondial dirigé par un réseau d’intelligences artificielles nommé Sapientia. Bien que cette existence semble parfaite et incontestée, elle est rapidement perturbée par une attaque orchestrée par une armée rebelle venant de la Lune. Indignés par un projet de colonisation lunaire qui envoie des criminels sur la Lune pour instaurer la paix sur Terre, les insurgés exigent leur autonomie afin de mettre un terme aux inégalités engendrées par les décisions de la Terre. Cependant, à mesure que le mouvement s’intensifie et abandonne les notions de paix au profit de la violence, la série soulève des questions sur la véritable loyauté de notre héros, Jack Shadow (Chiaki Kobayashi), et sur la véracité des événements qui l’entourent.
Ce genre d’intrigue politique précipite souvent des aventures captivantes. Au cœur de l’intrigue de Moonrise (2025), on trouve une histoire fascinante. Jack, témoin de l’assassinat de ses parents adoptifs lors d’un attentat, se retrouve accusé d’avoir coopéré avec les terroristes. En conséquence, il est recruté par le groupe de reconnaissance VC3, une unité terrestre chargée de pénétrer sur la Lune pour éliminer un individu nommé Bob Skylum (Masaki Aizawa), qui s’autoproclame le Diable de la Lune. Les relations de Jack avec Skylum et son énigmatique ami d’enfance, Phil Ash ( Yūto Uemura ), insufflent aux premiers épisodes de Moonrise (2025) une dynamique intrigante.
Néanmoins, il nous faut un certain temps pour nous familiariser avec le reste de l’équipage de VC3, malgré notre première interaction. Ce phénomène est en partie attribuable à la manière déconcertante dont la série mélange narration et timeline. L’histoire débute par une bataille sur la Lune avant de revenir en arrière pour éclaircir les événements qui ont mené à cette situation. Cependant, il y a peu d’éclaircissements concernant cet univers dystopique ou les raisons ayant conduit la société à accepter que l’IA prenne les rênes du gouvernement (un aspect tristement pertinent dans le contexte de la série).
Moonrise (2025) a du mal à valoriser l’ensemble de son équipe d’acteurs.

Le mouvement incessant entre les différentes intrigues est présent tout au long de la série. Bien que certaines productions réussissent à ignoré le récit classique, Moonrise (2025) en a réellement besoin. Plutôt que de montrer comment l’équipage du VC3 développe des relations pendant leur préparation pour leur mission lunaire, on les voit directement en action, jusqu’à un décès clé, suivi d’un retour dans le temps. Cela réduit considérablement l’impact émotionnel, rendant l’intrigue moins prenante qu’elle ne le devrait. Elle aurait été bien plus percutante si l’on avait suivi les personnages depuis leur recrutement jusqu’à leur décès.
Un constat similaire se manifeste après le décès d’un habitant de la lune que Jack essaie de secourir. Plutôt que de nous plonger dans la résolution de l’attaque, nous faisons un bond dans le temps. Cela constitue un élément extrêmement déconcertant de la série, car il annihile toute tension émotionnelle. Il serait bénéfique de consacrer davantage de temps à explorer ces instants et à éprouver la tristesse et le deuil qui font partie intégrante de l’intrigue. Au final, la narration tourne essentiellement autour des relations que nous établissons avec ceux pour qui nous combattons et aux côtés de qui nous luttons.
Les choix narratifs posent un défi majeur à une série qui, bien que riche en idées, manque de cohésion. Néanmoins, il faut un certain temps pour développer une connexion avec les personnages. L’élément le plus captivant demeure la relation entre Jack et Phil, en grande partie en raison de leur passé commun et des trajectoires totalement opposées qu’ils suivent après avoir été séparés dans leur jeunesse. Toutefois, la scène où Phil retrouve Jack grâce à un problème technique nous pousse à nous concentrer davantage sur leur interaction que sur les autres personnages.
Bien que Moonrise (2025) s’efforce de nous familiariser avec l’équipe VC3 et de susciter notre affection pour celle-ci, des personnages tels que Rhys (Misaki Yamada) et Georg (Katsunori Okai) manquent de moments d’intimité pour réellement laisser une empreinte mémorable. Il faudra attendre neuf épisodes pour découvrir plus en profondeur ce qui devrait constituer un lien central entre eux.
La plateforme Netflix se démarque par ses productions animées.

Il est courant d’entendre que l’équipage forme une véritable famille, mais cette affirmation mérite d’être réévaluée. L’introduction tardive du personnage de Mary (Aina the End), une habitante de la Lune, joue un rôle clé dans le déroulement de l’intrigue. Ses relations avec Jack et Phil, ainsi que son admiration pour Skylum, insufflent une dynamique renouvelée à la série. Cela est principalement dû au fait qu’elles poussent Jack à reconsidérer tout ce qu’il croyait savoir et à réaliser à quel point il a évité de remettre en question son univers ainsi que ceux qui l’entourent.
Conçue par Masashi Koizuka, connu pour sa contribution à des œuvres telles que L'Attaque des Titans ainsi que le prochain remake de One Piece, cette série s’impose comme un véritable chef-d’œuvre visuel. Les décors sont particulièrement impressionnants, offrant des plans larges qui plongent le spectateur dans cet univers fascinant. L’équipe d’animation de Wit Studio se distingue par sa capacité à créer des environnements riches et détaillés, permettant à l’univers de se développer même lorsque le récit marque une pause. Chaque épisode arrive à se démarquer par au moins une scène ou un visuel saisissant, notamment lors des séquences spatiales. La série évite les redondances, présentant plutôt des paysages éclatants et des constructions minutieusement réalisées, avec un excellent niveau de détail.
Les figures créées par le mangaka Hiromu Arakawa sont à la fois puissantes et variées, bien qu’il soit plutôt amusant de remarquer combien d’éléments d’implants faciaux ressemblent à ceux de Fullmetal Alchemist. On peut y déceler des références à Edward Elric, Winry et Ling, selon l’angle de vue adopté. Toutefois, il ne s’agit pas de reproductions exactes ; le style présente un contraste marqué avec l’esthétique sci-fi.
La confrontation souligne le savoir-faire de l’animateur ainsi que sa capacité à prêter attention aux moindres détails.

Moonrise (2025) brille également par ses séquences d’action, même si certaines mécaniques restent floues. Néanmoins, les affrontements se déroulent avec grâce et fluidité, mettant en valeur l’athlétisme des protagonistes. La mise en scène accompagne habilement les personnages, nous captivant et nous incitant à suivre leur évolution. L’intensité des mouvements renforce chaque combat, nous permettant de ressentir les impacts alors que les personnages se battent pour leur survie et la vengeance qu’ils aspirent à réaliser.
Finalement, Moonrise (2025) suscite la frustration en raison de son ambition manifeste. Le film adopte une envergure considérable et se diriger vers une science-fiction captivante accompagnée de récits lyriques impressionnants, un élément essentiel en matière de fiction. Je préfère voir un projet audacieux qui échoue plutôt qu’une autre série qui opte pour la sécurité avec une animation sans relief. Cependant, il se perd dans sa structure narrative. Un scénario plus fluide et léger, ainsi qu’un rythme uniforme, auraient permis de mieux développer l’ensemble complexe et les dynamiques entre les personnages.
Je souhaiterais vraiment l’apprécier ! Cependant, le film se traîne un peu en milieu de parcours, et même si l’on observe Jack et ses camarades tenter de réconcilier leurs croyances avec les nouvelles vérités qu’ils découvrent, le visionnage devient parfois laborieux. Visuellement agréable, la série ne peut néanmoins se contenter de cette seule beauté. Moonrise (2025) souffre d’un manque de profondeur émotionnelle cruciale et peine à se structurer et à maintenir un bon rythme. Elle se distingue cependant par l’évolution des relations entre Jack et Phil ainsi que par l’énigme de la Sapientia. La dernière partie est indéniablement plus engageante. Néanmoins, les passages ternes affectent l’impact global.
Moonrise (2025) se distingue par son excellence technique. Les visuels et la bande sonore sont à couper le souffle, offrant des décors captivants et des prises de vue impressionnantes. Cependant, l’œuvre s’égare dans une trame narrative peu convaincante et absurde, ainsi que des personnages peu développés. Bien que le film affiche une ambition manifeste, il peine à réaliser pleinement ses intentions.
Les 18 chapitres de Moonrise (2025) peuvent maintenant être regardés sur Netflix.
Lever de lune (2025) | |
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Évaluation | 6,5/10 |
Résumé Moonrise (2025) se distingue par sa technique. Les visuels et le son sont époustouflants, avec des décors captivants et des prises de vue audacieuses. Cependant, le récit se dilue dans une trame peu inspirée et absurde, accompagnée de personnages peu développés. Bien que l’ambition soit manifeste, le film ne réussit pas à réaliser pleinement ses aspirations. |
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