Il est évident que la première saison de Ranma 1/2 est un véritable régal. Chaque épisode réussit à captiver avec ses couleurs vibrantes et ses personnages hauts en couleur, faisant de l’adaptation de MAPPA une œuvre incontournable. S’inspirant du manga créé par Rumiko Takahashi, ainsi que de l’anime emblématique des années 80 et 90, la version Netflix prévue pour 2024 insuffle une nouvelle vie aux styles et aux personnages que nous connaissons. Et ce, tout en préservant parfaitement l’esprit de l’œuvre originale.
Un des aspects les plus captivants et fascinants de la première saison de Ranma 1/2 réside dans son extravagance poussée à l’extrême. En établissant immédiatement l’ambiance dès le premier épisode, la série s’autorise à explorer sa propre absurdité sans que le spectateur ne cherche à en douter.
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Ranma (Megumi Hayashibara et Kappei Yamaguchi), un adolescent de 16 ans passionné d’arts martiaux, doit faire face à un sort étrange : il se transforme en fille lorsqu’il entre en contact avec de l’eau froide, retrouvant son apparence masculine uniquement grâce à de l’eau chaude. Son père, Genba, subit également cette malédiction, mais se transforme en panda à la place. La manière dont Ranma navigue à travers ces changements de genre engendre une grande part de l’humour tout au long de la série.
Néanmoins, le lien qu’il entretient avec Akane (Noriko Hidaka), la fille d’un ami de son père, révèle cette connexion inattendue. Les pères des deux adolescents rêvent d’une union, évoquant des fiançailles alors que ni Ranma ni Akane ne sont vraiment d’accord avec cette idée.
Les deux protagonistes s’affrontent, se repoussant et se heurtant, tout en apprenant à mieux se comprendre. Leurs échanges humoristiques se propagent rapidement, alors qu’ils doivent gérer les répercussions de leurs fiançailles, notamment la colère des nombreux prétendants d’Akane, tout en naviguant à travers les complications que suscitent l’arrivée de nouveaux personnages qui les poussent à se battre.
Dirigé par Kōnosuke Uda et avec Kimiko Ueno responsable de l’écriture des scénarios, Hiromi Taniguchi en charge de la création des personnages, et le compositeur Kaoru Wada apportant une touche à la fois vive et apaisante, Ranma 1/2 Saison 1 établit une belle harmonie entre des graphismes captivants et un récit bien construit.
Étant donné que les affrontements jouent un rôle central dans la série, il est naturel que ces scènes de bataille s’annoncent spectaculaires. L’œuvre exploite une esthétique riche en couleurs, surtout durant les premiers épisodes et au cœur des combats. C’est une technique visuelle employée pour illustrer le changement de ton, même si beaucoup de ces démonstrations de force sont traitées sur un ton humoristique.
La première saison de Ranma 1/2 est un véritable festival de couleurs.
Cette animation s’inspire des esthétiques typiques des comics pour ses scènes de combat, tout en adoptant un fond plus apaisant. Les éléments architecturaux et les décors sont dépeints dans des nuances dorées, presque sans contours, créant un contraste saisissant et efficace avec les designs audacieux des personnages et l’énergie palpable des actions au premier plan. En dépit de l’humour incisif et des personnages exubérants, la série déniche une subtile beauté, mettant en lumière le talent des artistes en charge des décors.
Bien que l’animation soit un véritable chef-d’œuvre, manipulant des textures surprenantes et des palettes de couleurs distinctes qui créent un contraste fascinant, les aventures farfelues de Ranma ajoutent un charme irrésistible à la série.
Dès l’épisode 2, Ranma est en perpétuel mouvement. Entre l’apparition de challengers d’autrefois comme Ryoga et Shampoo, et des combats d’arts martiaux qui transcendent les conventions (intégrant des éléments comme le patinage artistique et la gymnastique), Ranma doit sans cesse faire face à de nouveaux adversaires.
Une grande partie de l’humour provient de cette situation, en particulier lorsque Ranma prend son apparence féminine. Il est surprenant de constater à quel point Ranma ne semble pas du tout perturbé par son identité féminine, en particulier en ce qui concerne le genre. Au lieu de céder à l’inquiétude, il parvient souvent à tirer parti de sa malédiction en trouvant des moyens astucieux pour s’en accommoder, et il se sent à l’aise d’évoluer en tant que fille, même lors des moments détendus au dojo.
Un des éléments les plus captivants de la saison 1 de Ranma 1/2 réside dans les contrastes frappants entre les apparences masculine et féminine de Ranma. Bien que la version masculine puisse se montrer agaçante, surtout lorsqu’il taquine Akane, son incarnation féminine révèle un caractère indomptable et présente un danger sérieux. Ce contraste de comportement est particulièrement amusant, car en tant que fille, il est bien plus enclin à se battre contre quiconque le provoque.
Des interprétations vivantes insufflent une réelle personnalité à ces protagonistes.
Les performances des personnages bénéficient grandement des talentueux doubleurs Megumi Hayashibara et Kappei Yamaguchi, qui reprennent leurs rôles emblématiques de la série initiale. Yamaguchi, en particulier, se distingue nettement.
Les admirateurs de son rôle d’Ussop dans One Piece identifieront sans peine certaines nuances de sa voix et son rythme distinctif. Sa prestation, à la fois jeune et pleine d’émotion, est un véritable régal. Il n’a pas changé d’un iota par rapport à ce qu’il était il y a plus de trois décennies. Cela illustre parfaitement les incroyables talents que les doubleurs peuvent déployer.
La première saison de Ranma 1/2 se distingue par son univers fantaisiste, tout en offrant des instants véritables et touchants. Bien que Ranma ait parfois du mal à cerner ses propres sentiments pour Akane, ses efforts pour l’encourager, coopérer avec elle ou la défendre révèlent ses émotions profondes.
Ils ne réalisent peut-être pas encore l’intensité de leur attirance mutuelle, mais c’est justement cela qui nous touche. Même si la série ne vise pas un réalisme évident, elle parvient à capturer l’authenticité de leur lien. Ce sont de jeunes adultes ; il est donc normal qu’ils n’aient pas toutes les réponses dès le départ.
Plein de séquences d’action frénétiques et d’images captivantes, la saison 1 de Ranma 1/2 (2024) nous séduit par son humour naturel. En préservant l’essence de l’œuvre d’origine tout en modernisant à la fois le contenu et le style, la série parvient à offrir une adaptation presque idéale.
La première saison de Ranma 1/2 peut désormais être visionnée sur Netflix.
Ranma 1/2 Saison 1 | |
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Note | 8.5/10 |
Résumé Porteuse de scènes d’action dynamiques et d’une animation captivante, la première saison de Ranma 1/2 (2024) nous captive par sa légèreté naturelle. En préservant l’essence de l’œuvre originale tout en modernisant son contenu et son visuel, cette adaptation s’avère presque impeccable. |