Cobra Kai : Saison 6, Partie 3 : critique — « Le meilleur… du moment »

Disponible sur : Netflix

Nombre d’épisodes regardés : 5 sur 5

Lorsque Cobra Kai entre en scène, il ne fait pas les choses à moitié ! Cela fait déjà sept ans (!) que cette série a vu le jour, plongeant dans les hauts et les bas des anciens adversaires du Karate Kid, Daniel LaRusso (Ralph Macchio) et Johnny Lawrence (William Zabka). Au fil des saisons, nous les avons vus se réconcilier et se disputer à plusieurs reprises, pour finalement établir une relation solide et unir leurs dojos autrefois en concurrence afin de contrer les véritables antagonistes. Et tout cela a été un véritable régal à suivre.

Cette ultime saison d’épisodes s’efforce de corriger ses défauts narratifs antérieurs. Il a sans doute fallu un long chemin pour y parvenir (six saisons, c’est un vrai parcours), mais au fil du temps, Cobra Kai a évolué tout autant que ses protagonistes. Les monologues touchants se multiplient, et certains d’entre eux sont profondément émouvants. On y trouve de véritables larmes, souvent le fruit d’années de répression et d’amertume. Des confrontations authentiques se déroulent, des échanges que vous ne saviez pas attendre. Les créateurs, Jon Hurwitz, Josh Heald et Hayden Schlossberg, sont de véritables passionnés de Karate Kid, et cela a toujours été clair : ils ont gardé ces dialogues finaux en réserve depuis le début, et leur mise en scène est impeccablement réalisée.

Chaque personnage principal bénéficie de son heure de reconnaissance, devant tous faire face à leur propre identité et situation actuelle. Dans ses instants les plus brillants, Cobra Kai a su explorer les nuances du noir et blanc typiques des films d’origine, transformant parfois des moments sombres en véritables trésors dramatiques, avec des angles encore mieux travaillés. Sans dévoiler quoi que ce soit, il suffit de mentionner que les épisodes récents offrent à ces acteurs les défis – tant physiques qu’émotionnels – qu’ils ont toujours souhaités.

Cela ne signifie pas que tout devient sérieux. En effet, Elizabeth Berkley fait une apparition en tant que cartomancienne, parce que pourquoi pas ? La série continue de tirer sur la corde sensible du personnage de Miyagi, même après sa disparition. De plus, un événement totalement inattendu survient à la fin de l’avant-dernier épisode, où la réalité ne se contente pas de prendre du recul, elle est littéralement projetée hors du véhicule. Et oui, il y a une multitude de références au passé. Cependant, l’essentiel est qu’elles sont justifiées. Il existe une ligne ténue entre le fan-service un peu trop évident et les clins d’œil authentiques à l’histoire, et dans ces derniers épisodes, la série parvient à garder l’équilibre sans jamais tomber.

Oh là là, il a tenu ses engagements depuis le commencement, réalisant les souhaits qui respectent l’essence du film initial. Certes, il y a une dose de mièvrerie. Mais si votre cœur est toujours sensible, vous vous retrouverez avec un grand sourire et des larmes aux yeux à l’issue. Cobra Kai, lorsque vous étiez au sommet, vous étiez vraiment exceptionnel… dans le quartier.